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Boursier·ère En attente d'une bourse Travail à mi-temps Université Vaud

Mais les économies, ça s’épuise au bout d’un certain temps.

J’ai fait ma demande de bourse le plus tôt possible, en juin 2019. Nous sommes presque en 2020, et je n’ai toujours aucune réponse de l’OCBE. Quand je demande des nouvelles, on me répond que “c’est en cours”. De plus, la demande d’informations complémentaires à plusieurs reprises de l’office a bien retardé

J’ai fait ma demande de bourse le plus tôt possible, en juin 2019. Nous sommes presque en 2020, et je n’ai toujours aucune réponse de l’OCBE. Quand je demande des nouvelles, on me répond que “c’est en cours”. De plus, la demande d’informations complémentaires à plusieurs reprises de l’office a bien retardé

Témoignage de Cyhi

J’ai fait ma demande de bourse le plus tôt possible, en juin 2019. Nous sommes presque en 2020, et je n’ai toujours aucune réponse de l’OCBE. Quand je demande des nouvelles, on me répond que “c’est en cours”. De plus, la demande d’informations complémentaires à plusieurs reprises de l’office a bien retardé le processus. Car oui, surprise, nous avons tou-te-s des situations particulières et individuelles, nos vies ne peuvent pas être standardisées par des procédures et des règles administratives prédéfinies.

Depuis septembre, après avoir travaillé à plein temps pendant tout l’été, je dois vivre avec mon salaire de 1500.- par mois. Nous sommes deux à dépendre de ce salaire, avec un loyer de 1000.-. De plus, jusqu’à décembre nous n’avions pas encore reçu le droit aux subsides et devions payer de grosses primes d’assurance maladie, d’un total d’environ 1000.- pour deux (ou comment te faire payer d’avoir besoin de plus de soins médicaux). S’ajoutent à cela, les frais de repas, les frais médicaux, le téléphone, internet, et pour couronner le tout 245.- d’AG pour pouvoir me rendre de Lausanne à Genève.

Heureusement, en se serrant les dents pendant l’été, j’ai pu faire des économies qui nous ont permis de payer nos frais en attendant une éventuelle bourse. Mais les économies, ça s’épuise au bout d’un certain temps. Et ça, l’office des bourses ne semble pas s’en soucier.

Comment aurais-je fait sans mes économies ? Comment vais-je faire quand elles se seront épuisées ? Comment mes parents pourraient-ils m’aider avec leur misérable retraite ? Et puis surtout, comment vais-je faire si le droit à la bourse m’est refusé ?

En attendant, vivre avec si peu, et surtout sans être sûr de recevoir une aide, c’est être constamment angoissé. C’est ne plus pouvoir se prendre un jour de congé alors qu’on cumule des doubles journées, c’est ne plus se réjouir des jours fériés ou avoir peur de tomber malade et de louper un jour de travail.Car oui, quels emplois sont à notre disposition et avec quel salaire ? Nous sommes majoritairement payé-e-s à l’heure, sans contrat de travail sûr et stable. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être malade, ni de nous reposer.

C’est donc ça d’être étudiant-e et précaire en Suisse. Et après on vient nous parler d’égalité des chances…

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